L'Ordre des Quatre Tours
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 [Accepté] : Enrya

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Enrya
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Enrya


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MessageSujet: [Accepté] : Enrya   [Accepté] : Enrya Icon_minitimeDim 3 Juin - 22:20

Dans une ruelle sombre de la vieille ville d’Hurlevent.
Enrya, a bout de force se laissa choir sur le banc de pierre, qui tombait fort à propos… Vite… il ne lui restait que peu de temps, elle le sentait bien, déjà sa conscience vacillait et ses forces diminuaient… Ne pas dormir, non… non, sinon, c’était la fin… Du poison, elle le savait, elle le sentait. Ah ! L’ironie du sort ! Elle qui en usait presque tous les jours, enduisant ses lames avec la dextérité que confère l’habitude et… Ses lames ! C’était la solution… ou du moins un début de solution, car les choses ne lui avait jamais semblé si compliquées qu’en cette heure sombre, au bord de la mort, seule dans ce quartier sombre et enfumé… Oui, ses lames… Elle tendit une main tremblante vers sa cuisse, où elle gardait toujours cachés de fins couteaux, soigneusement aiguisés. Elle empoigna l’un d’eux, inspira une grande bouchée d’air et le plongea, tremblante, dans la chair de son bras… La douleur, intense, dissipa quelque peu la brume qui entourait sa conscience. Empoignant une petite outre en cuir, elle vida un peu du liquide clair, odorant et fruité sur la blessure, et le reste dans sa gorge…
La jeune femme se sentit revenir lentement à elle… Fouillant dans sa sacoche en cuir, elle en tira diverses bourses du même matériau. Quel antidote, pour quel poison ? Fébrilement, elle plongea la main à l’intérieur de l’une d’elles, priant pour que… oui ! Il en restait. Elle déversa un peu de la poudre dans sa main, mélangea avec le reste de grog… elle n’avait pas la force de faire mieux, ça suffirait, il fallait que ça suffise ! Elle porta la mixture à sa bouche, eu un hoquet de douleur en sentant le mélange irradier dans chaque parcelle de son corps, et sombra dans l’inconscience…

La jeune voleuse se réveilla en sursaut. En se redressant, la douleur dans son bras lui tira une grimace. Elle jeta un regard rapide autour d’elle, tentant d’évaluer sa situation et le danger potentiel. Elle identifia rapidement et avec soulagement l’auberge du Cochon Siffleur où elle avait élu résidence ces derniers temps… Oui mais qui l’avait ramenée ici ? La pièce était vide.
En temps normal, elle se serait immédiatement levée, habillée, cachée, elle aurait mené une enquête rapide pour s’assurer de sa sécurité… Telles étaient les contraintes de la vie qu’elle menait depuis quelques mois… Mais ce matin là, elle se sentait si lasse… Encore une soirée à risquer sa vie, à frôler la mort, seule, et pour quels intérêts ? Elle se demandait à présent pourquoi elle avait accepté ce travail, et surtout, le doute s’insinuait dans son esprit… Ce poison dans la coupe de vin… Cela signifiait qu’elle avait était démasquée, mais comment était ce possible ? Sa main passa machinalement sur le foulard rouge dans sa poche… La seule explication serait que quelqu’un ait dévoilé sa couverture. Elle soupira. Les trahisons, dans le petit cercle fermé des voleurs et des guildes de l’alliance, étaient monnaies courantes. Et quand on jouait un double, voir triple jeu, le danger planait en permanence au dessus de votre tête.
Elle ne pouvait plus rentrer au SI :7 , ni bien sûr continuer sa mission au sein de la confrérie défias, et encore moins rester dans cette guilde qui l’avait si gentiment accueillie... A présent que les défias l’avait démasquée, et tant que persisterai son doute sur le SI :7 , sa simple présence au sein de cette guilde si fragile mettait en danger l’ensemble de ces membres...
Elle tenta de se rappeler pourquoi elle avait décidé de mener cette existence décousue, faite de complots, d’ombre, et incontestablement, de puissance. La puissance, elle l’avait acquise, en tout cas suffisamment pour se garantir une relative sécurité dans ce monde sans pitié.
Elle se rappela sa mère, et son regard si triste quand elle lui parlait de ce petit village en Hautebrande, de son existence paisible... Et puis, la guerre, la horde, les flammes, le massacre dont elle avait réchappé miraculeusement. Serait elle fière de sa fille ? Serait elle fière si elle savait, qu’étant devenue assez forte pour combattre de redoutables adversaires, sa fille louait ses talents à des organisations misérables qui prônaient la discorde au lieu de combattre fièrement au coté des forces de l’alliance, qui protégeaient les habitants en ces heures sombres ...
Oui mais... cela lui semblait si loin de ses qualifications ! Endosser une armure, et aller se battre l’épée à la main, de front contre des orques... Cette pensée lui sembla ridicule. Ce qu’il lui faudrait, ce serait une organisation forte et reconnue qui lui permettrait d’user de ses talents de voleuse et d’espionne, tout en agissant à de nobles fins... Tous ces meurtres lui laissaient l’impression d’avoir constamment les mains trempées de sang. Et elle avait le sentiment qu’elle n’avait aucun moyen de vérifier si ce sang était justement, ou injustement versé... Mercenaire, voleuse, assassin, espionne... Une existence solitaire pour des titres peu glorieux assurément...

~*~

Enrya, bien que toujours souffrante, ne désirait pas rester dans cette auberge de la vieille ville après les événements de la nuit précédente. Elle avait élu résidence temporairement Au Diamant Bleu, et avait entrepris de se délivrer des diverses obligations qu’elle avait envers ses « amis » de la vieille ville... Elle avait besoin de faire une pause. De repartir à l’aventure peut être, dans la belle vallée de strangleronce, ou ailleurs, comme par le passé... Elle sourit intérieurement... Penser au « bon vieux temps » alors que l’on a que 18 ans... Elle avait vieilli bien vite !
A présent, elle se baladait dans les beaux quartiers de hurlevent, qu’elle n’avait jamais songé à visiter en dehors de ses activités... professionnelles. La cathédrale brillait au soleil. Elle sentit la chaleur de l'astre sur sa peau, qui habituellement dorée, avait viré au blanc laiteux ces derniers temps...
Soudain, elle avisa une grande bâtisse en pierre blanche, un peu tarabiscotée, au loin derrière la place de la cathédrale...
« Ne serait ce pas là le quartier général de l’Ordre des Quatre Tours ? Ah, comme ils doivent être fiers, les chevaliers de l’Epée ! Le peuple les aime, et pour cause, ils savent se rendre utile. Serait ce mon salut ? Même les plus nobles organisations ont besoin d’espions... »
Enrya, poussé par la force invisible de la destinée pris la direction du grand bâtiment.

La jeune voleuse allait frapper à la porte, quand une recommandation de sa mère lui revint soudain en mémoire
« Etre propre et bien mise en toute circonstance est de la plus grande importance. Le premier regard des gens sur ta tenue determinera leur attitude envers toi...».
Enrya avisa son reflet dans la vitrine d’un herboriste. Elle vit se dessiner, parmis les silhouettes de la ruelle, l’image d’une très jeune femme d’une vingtaine d’années. Elle semblait fatiguée, et avait des cernes à faire peur. Ses jolis cheveux blonds cendrés étaient noués avec soin en une longue queue de cheval, mais auraient bien besoin de traîner un instant dans une barrique, avec quelques unes de ces plantes que l’on voyait dans la boutique... Elle était vêtue d’un ensemble tout en cuir très léger, usé et sale, laissant apparaître ses bras... et donc son pansement encore sanglant ! Elle portait à sa ceinture divers outils et bourses, comme tout voleur qui se respecte, ainsi qu’une lourde besace, bien trop pleine... Enrya se fit peur. Elle semblait à la fois redoutable, et pitoyable. Mauvais mélange. Sa longue dague aux reflets changeants et au pommeau délicatement ouvragé constituait le seul élément noble de son accoutrement. Cela n’allait pas du tout. Elle avait toujours apporté un soin extrême à sa tenue, dépensant parfois des fortunes à l’hôtel des ventes de hurlevent pour se pourvoir en jolis vêtements fonctionnels… Qu’elle avait changé ces derniers temps !… elle ne se reconnaissait plus…

Sous l’œil médusé des passants, Enrya plongeât la tête dans une proche fontaine, dans une grand « plouf » sonore, et tenta de remettre un peu d’ordre à sa tenue. Il n’était cependant guère prudent de trop attirer l’attention sur elle, car elle se connaissait de nombreux ennemis. Elle s’efforça d’être plus discrète, et adopta le rôle si pratique de la jeune fille sans intérêt. Ce rôle était presque devenu une seconde nature, un efficace moyen de protection, et s’en départir pouvait être dangereux...
Elle refit son pansement en serrant les dents. La blessure avait un aspect peu ragoûtant... La lame devait être encore enduite de poison lorsque la voleuse s’était volontairement blessée, et elle avait eu la main un peu trop lourde...
Puis, s’estimant un peu plus présentable, elle allât pousser l’imposante porte en bois...

*-*

La porte s’ouvrit sur une pièce sobre, aux murs clairs, et meublée de bois sombre. Une dame à la mine renfrognée était assise derrière un petit bureau et semblait absorbée dans l’écriture d’un quelconque document. Le doute s’insinua soudain dans l’esprit d’Enrya quand à la pertinence de sa démarche : l’endroit semblait si différent des quartiers généraux de ses précédents supérieurs...

Elle s’exprima d’une voix plus faible qu’elle ne l’aurait voulu, car la douleur dans son bras s’était réveillée et la faisait souffrir horriblement.

« Bonjour Madame, comment pourrai je rencontrer un responsable de votre ordre ? »

La femme répondit d’un ton sec, agacée d’avoir été interrompue dans la rédaction de cette importante missive par une jeune déguenillée, toute faiblarde, et certainement ici pour demander une faveur, ou l’aumône, ou elle ne savait quoi d’autre encore.
« Vous voulez certainement exprimer par là que vous sollicitez une audience auprès du Grand Intendant ? C’est un homme très occupé. Il ne peut guère recevoir toutes les ... vagabondes... de Hurlevent... »

Enrya eut un petit rire.

« Soit, si il est occupé j’attendrai. Sachez simplement que les vagabondes de mon espèce peuvent se montrer irascibles si on fait preuve de manières inconvenantes à leur égard. »

Elle regretta immédiatement cette menace à peine voilée, mais elle ne pouvait pas souffrir que l’on se montre condescendant... S’efforçant d’adopter un air plus poli, elle adressa un grand sourire à la femme, croisa les bras et se désintéressa d’elle, s’occupant à détailler l’architecture précise des lieux. Au cas où...

HRP :
Voilà, j’espère que vous aurait pris autant de plaisir à lire cette petite histoire que j’en ai eu à l’écrire ^^.Cette chère Enrya est comme vous l’avez sans doute compris une humaine, voleuse, lvl 44 pour l’instant. Elle pratique la couture et le dépeçage.
J’avais envie de pratiquer davantage le jeu de rôle sur world of warcraft que par le passé, et votre guilde m’a paru l’idéal pour cela, le soin apporté à tout l’univers autour de votre guilde est juste époustouflant, et le site Internet magnifique^^. Et aussi je m’excuse de faire de si longues phrases, j’apprends actuellement à les raccourcir, ou a les fractionner en plusieurs petits bouts lol, et aussi pour les éventuelles fautes d’orthographe, de syntaxe et autres qui auraient pu gêner votre lecture. ^^


Dernière édition par le Lun 4 Juin - 20:12, édité 1 fois
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Assahab
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MessageSujet: Re: [Accepté] : Enrya   [Accepté] : Enrya Icon_minitimeLun 4 Juin - 9:22

[HRP]

Candidature prise en compte. Le Grand Intendant vous recevra dès que possible.

[/HRP]
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MessageSujet: Re: [Accepté] : Enrya   [Accepté] : Enrya Icon_minitimeMar 5 Juin - 13:44

Aniaë se figea un instant, puis ses sourcils broussailleux se froncèrent. La jeune femme qui se tenait face à elle arborait à présent le plus aimable des sourires, et cependant, sa dernière sortie avait définitivement entaché l’humeur déjà morose de la servante. Elle pointa vers Enrya un doigt menaçant et s’adressa à elle d’une voix forte et impatiente.

« Ma petite Dame, je reçois suffisamment de mendiants plaintifs, de voleurs en guenilles, ou de gens mal élevés qui ne daignent même pas essuyer leurs bottes avant d’empiéter sur nos tapis – ses yeux se dirigèrent machinalement vers le sol pour estimer les sévices qu’on avait déjà infligées aux lieux aujourd’hui– pour que je n’ai pas en plus à souffrir de vos sautes d’humeur. Un autre mot et j’appelle une compagnie entière de l’Epée pour vous indiquer le chemin de la sortie ! »

Ses poings se plantèrent dans ses hanches, et elle indiqua d’un signe de tête l’une des nombreuses chaises libres qui longeaient le mur.


« Asseyez-vous ici, et attendez. Le Grand Intendant est un homme extrêmement occupé, et il n’est pas certain qu’il pourra vous recevoir aujourd’hui encore. Il a de nombreux entretiens devant lui, avant vous… »


Excepté Aniaë, la postulante, et un vieux et grand valet gris aux jambes trop longues qui se tenait près de la porte, l’Antichambre était entièrement vide. De fait, le Grand Intendant n’avait pas le moindre rendez-vous de toute la journée, et Enrya avait elle-même dû s’apercevoir de ce grossier mensonge, tant ses lèvres s’étaient pincées et son regard assombri. Il sembla même à Aniaë qu’elle allait se lever ou prononcer des injures à son encontre. La postulante se tut, néanmoins, et la servante, presque haletante, se rassit, poussant un soupir de contentement devant la vengeance qu’elle s’offrait. Bien décidée à laisser Enrya se dessécher un instant sur sa chaise – une juste punition – elle reprit sa plume, et s’amusa à griffonner quelques mots qui reliés entre eux n’avaient aucun sens. De fait, elle n’avait rien à écrire, mais avait décidé de faire comme tel, tant il lui semblait que cette occupation lui donnait une prestance certaines devant les Etrangers qui arrivaient invariablement.

Quelques courtes secondes s’étaient écoulées seulement depuis qu’elle avait sèchement rabroué Enrya lorsqu’une main se posa sur son épaule, la faisant tressaillir, et qu’une voix familière et grave se détacha très nettement dans son dos :

« Eh bien, Aniaë, faites donc entrer la postulante… Pourquoi la faire attendre alors que mes bureaux sont libres… Tiens…Par la Lumière, vous écrivez ? Que grattez-vous donc sur ce papier ? »

Aniaë s’était levé subitement et s’était tournée avec frayeur et fureur vers le Grand Intendant, qui venait d’apparaître. Elle tenait le bout de parchemin broyé dans son poing fermé, derrière son dos.

« Je…J’allais remplir le formulaire de cette jeune Dame. », maugréa-t-elle. La colère de se voir ôter sa vengeance semblait le disputer à la honte d’avoir été surprise.

- Allons, elle saurait très bien le faire elle-même… Vous savez-écrire Dame ? … Oui ? Oui, bien sûr que oui… Bien, laissons tomber ce fameux formulaire. Suivez-moi, et commençons l’entretien immédiatement. Venez, venez…


Sans attendre de réponse ou de mouvement, le Grand Intendant s’était engouffré dans le couloir d’où il était sorti quelques instants auparavant, poursuivi quelques temps par Aniaë qui chuchotait, grommelait et soufflait, tournant autour de lui comme une guêpe autour d’un pot de miel.

« Une vagabonde…Une mendiante…Elle m’a même menacée, verbalement ! Une honte ! … »

Un mouvement d’humeur de l’Intendant la fit taire. Elle s’arrêta un temps, les joues rouges, se mordant les lèvres, puis se détourna et s’en retourna vers son bureau, furieuse, ne manquant pas de bousculer Enrya qui avait finalement pris le parti de suivre le dignitaire.

Le Grand Intendant referma la porte derrière la postulante lorsque celle-ci fut entrée, et lui laissa le temps de s’accoutumer à la pénombre des bureaux – les rideaux étaient tirés. Il lui sembla d’ailleurs que ses yeux s’étaient dilatés avec une rapidité extrême, ce qui laissait présager de certaines dispositions qu’il connaissait bien. Il engagea la conversation d’un ton avenant :

« Asseyez-vous, asseyez-vous, je vous en prie…. Je suis Eïthin Alameth, Grand Intendant, et chargé du recrutement, puisque voilà ce qui vous amène ce matin. Prenez place, prenez place. Le temps est donc à la pluie ? Vos cheveux sont tout humides… La journée promettait pourtant d’être radieuse… Vous semblez en colère.. Oui, bien sûr, vous avez fait la connaissance d’Aniaë ! Un caractère affirmé, hmm ? Enfin, trêve de bavardage… Puisqu’on ne vous a pas remis de formulaire à compléter, je ne sais encore strictement rien de vous, et il va vous falloir combler ce déficit, immédiatement… Ainsi donc vous menacez nos servantes pour espérer entrer au sein des Quatre Familles ? »

L’intendant souriait à présent, toujours debout, et les mains qu’il croisait derrière son dos accentuaient la bonhomie de sa silhouette. Le ton de sa voix avait été celui de la plaisanterie, mais ses yeux fixaient déjà avec intensité la jeune femme, guettant quelque réaction ou attendant une réponse.
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Enrya
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Enrya


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MessageSujet: Re: [Accepté] : Enrya   [Accepté] : Enrya Icon_minitimeMar 5 Juin - 18:12

Enrya détailla rapidement la pièce, puis pris quelques instants pour se calmer, et rassembler ses esprits. Le ton aimable du l’homme assis en face d’elle l’avait certes apaisée, mais cette altercation ridicule avec cette … femme l’avait obligée à user de toutes les astuces de contrôle de soi qu’elle avait apprise.
Elle se répétait notamment que quand deux fiertés se heurtent l’une à l’autre, n’a pas forcement l’ascendant celui qui assouvit bassement son désir de domination…
Elle s’était perdue dans ses pensées, et sa blessure au bras s’était rouverte, l’empêchant d’accorder à cet homme si prévenant toute l’attention qui convenait.
D’un ton sérieux, elle lui répondit cependant :

« Je voudrai tout d’abord m’excuser pour ma tenue, et aussi auprès de cette servante que j’ai eu le plaisir de rencontrer il y a quelques instants, si je l’ai effrayée telle n’était pas mon attention. »

Elle eu un petit sourire...
L’homme hocha la tête d’un air compréhensif, mais il la regardait toujours d’un œil attentif et scrutateur. Elle sentit à cet instant qu’elle ne pourrait pas se déguiser, jouer la comédie ou tenter de tirer un voile d’ombre sur la vérité. Il allait falloir jouer franc-jeu, et cela ne la réjouissait guère car cela signifiait abaisser quelques instants sa garde. Elle s’était retrouvée dans cette situation presque par la force de la destinée- lui semblait il, et elle ne s’était pas préparée à cet entretien. Elle décida donc de répondre en mesurant chacune de ses paroles.

« Vous m’avez présenté votre nom et votre fonction, il convient donc que je fasse de même. Cependant, pour ce qui est de la fonction, cela risque d’être un peu plus long. Je me prénomme Enrya. Enrya al’ Ilmarë, en fait, mais… je préfère Enrya…
Je n’ai plus guère de famille. Ma mère est partie rejoindre les mondes de lumière il y a 5 ans dans des circonstances que je préfère éluder. Je n’ai pas connu mon père. J’ai donc dû me débrouiller toute seule ces dernières années, que j’ai passées à explorer d’abord le monde, puis la vieille ville d’Hurlevent. J’y ai… »
Enrya chercha ses mots. « …appris à survivre. Mais tout cela est accessoire, et je ne suis pas ici pour m’apitoyer sur le passé, mais pour faire évoluer la situation présente.
Si je me présente aujourd’hui devant vous, c’est vous l’avez compris, pour vous offrir mes services. J’aimerai intégrer votre ordre et vous aider à combattre toutes les forces maléfiques qui empoisonnent l’alliance. De l’extérieur… comme de l’intérieur. Votre organisation est connue pour sa lutte vaillante et ancestrale contre ces forces. Si je ne puis les combattre frontalement, je puis au moins vous offrir mon soutien.
Je possède de nombreux talents, qui je pense pourraient vous être utile. »


Le Grand Intendant l’observait à présent avec une attention double, sans se departir de son sourire aimable. Enrya n’arrivait pas à lire sa réaction, ou même ses intentions et cela l’irritait… Le silence de l'homme semblait l’inviter à préciser son propos. Elle jeta un œil aux murs de la pièce. De la pierre solide, et épaisse, oui, sans doute plusieurs pieds de largeur... Elle tendit cependant l’oreille pour vérifier que personne n’épiait leur conversations, puis, ne remarquant rien de suspect, poursuivi :

« De nombreux talents oui… Je possède une certaine expérience du combat rapproché, même si je préfère en général l’éviter. Je puis obtenir de nombreuses informations confidentielles de manière discrète, efficace et rapide, et m’introduire là où bon me semble. Vous comprenez cependant que ces… aptitudes doivent rester secrètes dans la mesure du possible, car du secret dépendent mon efficacité, et ma sécurité. »

Elle décida qu’elle en avait assez révélé. Elle frissonna et jeta un coup d’œil à son bras, qui, à sa grande horreur, gouttait et teintait le joli tapis blanc à ses pieds d’une belle couleur rouge sang. Voilà qui n’allait pas arranger ses relations avec la femme de l’entrée… Elle tenta de resserrer discrètement son pansement et guetta la réaction du recruteur.
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Grand Intendant
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MessageSujet: Re: [Accepté] : Enrya   [Accepté] : Enrya Icon_minitimeMer 6 Juin - 16:47

Les derniers mouvements d’Enrya n’avaient pas échappé au Grand Intendant, qui s’attarda un instant sur le mince filet de sang que la postulante tentait de contenir à grande peine. Sans dire un mot, il se détourna et sonna trois coups énergiques, qui ne tardèrent pas à produire l’effet souhaité. Aniaë apparut, et s’arrêta, comme clouée au sol, les mains enfouies dans les cheveux et les tirant avec force. La servante avait immédiatement remarqué la tache qui souillait le tapis, et il ne pouvait être drame plus grand pour elle que cette impureté sacrilège. Son caractère pratique reprit rapidement le dessus cependant, et elle s’était déjà détournée pour chercher un linge et un peu de sel. Un commandement du Grand Intendant la retint un instant.

« Apportez également des compresses, et de quoi refaire un bandage, je vous prie. »

Aniaë courut chercher ce qu’on lui demandait, prenant à parti les Titans eux-même devant le manque de considération incroyable de la plèbe citadine pour le mobilier et les sols de l’Ordre. Quelques secondes lui suffirent pour dénicher la totalité de ce qu’on lui demandait, et elle se retrouva haletante, agenouillée devant la tache, frottant avec vigueur. Pour y parvenir, elle avait poussé Enrya sans aucun ménagement sur le côté et les bandelettes en lin et compresses avaient été jetés sur le bureau.

Sachant les mauvaises heures qu’il passerait s’il contrariait sur-le-champ la servante, Eïthin se taisait. Il attendit même religieusement qu’Aniaë eut fini. Lorsque le sel fut enfin répandu à l’endroit de la salissure, elle se retira d’elle-même, non sans jeter un regard noir et peu amical à la candidate.

Le Grand Intendant reprit alors le cours de sa discussion, d’une voix toujours calme et posée.

« Votre bandage semble frais, mais vu la facilité avec laquelle le sang s’écoule, votre blessure doit être profonde, et je vous suggère de le changer. Aniaë a ramené tout ce qu’il vous faut.»

Ses sourcils se froncèrent légèrement et ses doigts vinrent effleurer pensivement son menton mal rasé.

« Ne vous méprenez pas sur les propos que je vais tenir, jeune femme. Je pourrais affirmer que vos preuves de bonne volonté me suffisent, encore que vous ne connaissiez guère les Sept Fondements qui nous guident. Mais qui les connaît encore… Cependant, à voir votre méchante plaie, il semblerait que votre sécurité est d’ores et déjà bien compromise, Dame Al’Ilmarë – Eïthin appuya avec insistance sur le nom. Que dois-je en conclure, quant à moi ? Que votre efficacité est limitée, et que vous vantez des qualités que vous ne possédez guère ? En ce cas il me faut vous éclaircir avec vigueur sur ce point : la vantardise n’ouvre pas les portes de l’Ordre. Ou au contraire, dois-je en déduire que vos actions ont été suffisamment importantes pour susciter quelque noir complot à votre endroit ? Et en conséquence, faut-il que les Quatre Familles s’attendent à voir fondre sur elles un danger inconnu, par votre seule présence au sein de leurs Quartiers? Ou peut-être existe-t-il une dernière explication, que ma raison n’aurait su démêler ? J’attends la plus grande franchise de votre part. Ce qui est dit entre ces murs n’en sortira pas. »

La tirade avait été prononcée d’une voix directe et tranchante, mais les dernières paroles s’étaient voulues apaisantes. Le Grand Intendant s’attarda un instant encore sur le pansement, mais son attention entière était concentrée sur la réponse qu’allait donner la postulante.
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Enrya
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MessageSujet: Re: [Accepté] : Enrya   [Accepté] : Enrya Icon_minitimeJeu 7 Juin - 9:40

Les choses ne se déroulaient pas tout à fait bien, l’homme était méfiant, ce qui semblait légitime bien entendu.
Il avait insisté sur son nom, ce qui l’avait déstabilisée un instant, et elle le sentait encore résonner douloureusement au fond de sa poitrine « Dame Al’Ilmarë »… Ce n’était pas elle que l’on appelait ainsi. C’était sa mère. Avait elle mérité ce nom ? ...
Mais elle préféra ignorer la dénomination et ne pas s’étendre sur le sujet, qui lui était douloureux et ne concernait personne d’autre qu’elle. Elle n’était déjà pas en position de force et n’avait pas envie de passer pour une petite chose fragile et sentimentale…

Malgré ses efforts pour tenter de la dissimuler, la récente blessure d’Enrya n’avait bien sûr pas échappé à son interlocuteur, et la jeune femme se maudit pour sa négligence. Quelle idée de se présenter à cet entretien avec cette coupure encore toute fraîche !
Enfin… autant régler le problème rapidement et qu’on en parle plus. Elle attrapa une petite bourse accrochée à sa ceinture, en fit glisser un peu de poudre finement pillée qu’elle appliqua sur la blessure, sous l’œil impassible de l’Intendant. Elle refit son pansement avec soin, puis reporta son attention sur l’homme assis en face d’elle.

« Veuillez m’excuser. Cette petite égratignure est en effet assez fâcheuse, mais je pense qu’elle ne nous interrompra plus. »

Elle eu un sourire.
« Je comprends tout à fait vos doutes quand à mes capacités car je n’ai bien évidemment aucun moyen de faire mes preuves dans l’immédiat. Au moins pouvez vous constater que je résiste plutôt bien à la douleur !...
Je vous remercie également de votre discrétion. Vous comprenez bien que je viens ici en toute confiance car j’ai foi en votre organisation et en ses bonnes intentions en ce qui concerne notre royaume. Elle possède une solide réputation, qui selon ce que je peut constater semble méritée, étant donné le soin avec lequel vous sélectionnez vos membres.

Vous me demandez d’être franche, et je vais l’être. Vous avez raison de vous méfier quand au danger potentiel que je pourrai introduire au sein de votre ordre. J’ai, il semblerait, quelques ennemis, il est vrai.
Ces derniers temps, j’ai fait preuve d’une certaine imprudence. J’ai accepté il y a de cela trois mois une mission ponctuelle au sein de la confrérie défias. Je devais gagner leur confiance et ramener des informations à la quatrième section du SI :7, en charge de l’espionnage.
Ce que j’ai fait, accordant une foi aveugle à cette organisation et à ses membres. J’avais une confiance légitime en eux, car il s’agit d’une organisation officielle et reconnue, qui œuvre, officiellement du moins, pour le bien de notre belle cité de Hurlevent.
Cependant, en fouinant chez les défias, j’ai découvert très récemment qu’un de leurs assassins était infiltré au sein du SI :7 et leur fournissait des informations. Le travail inverse du mien, en fait, quand j’y pense. J’en ai donc immédiatement fait part à mon superviseur au SI :7, puis je suis retournée au quartier général des défias. Ma couverture était depuis longtemps assurée, pourtant, ce soir là les défias ont reçu des informations sur mon compte et on tenté de m’éliminer. Cela c’est passé il y a 3 jours, et cette blessure que vous voyez à mon bras est le résultat de ce malencontreux enchaînement d’événements, qui a failli me coûter la vie.

J’ai à présent trop de doutes sur le SI :7 pour accepter de continuer à tout risquer pour eux. L’existence de plusieurs traîtres au sein de cette organisation, comme le soupçonne, me fait penser que j’ai été peut être manipulée pour faire le mal, et mon cœur saigne à cette idée.
En fait, quand j’y pense, je me suis souvent mise en danger pour des causes qui n’en valaient pas la peine. J’ai travaillé comme mercenaire, comme assassin même parfois, et j’ai commis de graves erreurs, me persuadant que j’agissait pour le bien du peuple, que cet homme, avec ma…ma dague plantée entre ses cotes, avait mérité son sort, qu’il était dangereux…


Enrya marqua une pause, et ses yeux gris clair semblèrent s’assombrir d’un coup.

"Qu’en savait je, en fait ? Je me rends compte à présent que j’ai été très naïve. Peut être le suis-je encore aujourd’hui en vous racontant tout cela.
Après tout vous êtes un inconnu, mais l’un de mes amis m’a, il y a bien longtemps, dit le plus grand bien de votre organisation.
Cela m’est revenu en mémoire alors que je désespérai de trouver une cause assez noble pour racheter mes fautes. Je pourrai bien sur disparaître dans la nature, fuir et m’installer tranquillement grâce à mes économies mais… je m’en voudrais. Je m’en voudrais d’avoir eu le pouvoir d’aider les populations – dont la tranquillité est menacée par milles dangers - , et d’en avoir usé à des fins douteuses…

Je me suis arrangée pour que les défias me croient morte empoisonnée, et donc pour que le ou les traître(s) potentiels au sein du SI :7 le pensent également. De plus ce n’est pas réellement moi qu’ils pensent avoir tuée, car j’ai fort heureusement pris quelques précautions quand à mon identité.
Je crois réellement pouvoir être utile ici, au risque de passer une nouvelle fois pour une vantarde.
Je terminerai mon récit en vous assurant qu’à cette heure, je ne représente pas davantage de risque que tout autre mercenaire, aventurier ou guerrier de cette ville, avec son lot d’amis et d’ennemis…
Serez vous prêt à prendre ce risque ? »


Enrya avait parlé preque sans s’arrêter, et l’homme l’avait écoutée sans jamais l’interrompre ni exprimer la moindre réaction.
A présent, la jeune femme passait et repassait son index sur le fil de sa dague, sans jamais se couper bien qu’elle soit extrêmement tranchante, et ce geste constituait le seul signe de son extrême nervosité dans l’attente de la réponse du recruteur…


Dernière édition par le Ven 8 Juin - 17:16, édité 1 fois
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Grand Intendant
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MessageSujet: Re: [Accepté] : Enrya   [Accepté] : Enrya Icon_minitimeVen 8 Juin - 16:36

Le front d’Eïthin s’était progressivement creusé de rides et lorsqu’Enrya termina sa tirade, ses deux yeux plissés scrutèrent la candidate avec une sévérité qui se retrouva dans sa voix :

« N’usez pas de paroles inconsidérées ou d’effets exagérés devant moi, Dame Al’Ilmarë. Vous connaissez comme-moi la réponse à votre question. Je ne prends jamais de risque lorsque les intérêts supérieurs des Quatre Familles sont en jeu, c’est là mon devoir le plus élémentaire. Vous vous comparez aux mercenaires, ou aux aventuriers inconscients ? Ceux-là cherchent avant tout leur propre profit et ne nous sont d’aucune utilité. En outre, il en passe tellement par cette porte que je les reconnais avant même qu’ils ne s’assoient dans ce fauteuil. Ils sont plus occupés à déterminer la valeur des objets de cette pièce qu’à converser avec moi, et je les renvoie rapidement à leurs basses occupations, sans même les écouter.

Alors, croyez-vous vraiment, vous avec qui je discute depuis de longues minutes, croyez-vous que j’ai encore quelque doute sur votre utilité, ou sur vos valeurs ? Pensez-vous que j’avance là un pion sans avoir la certitude de mon coup ? Votre histoire est d’une naïveté que certains trouveront touchante, que d’autres trouveraient révélatrices d’une certaine stupidité. Je crois quand à moi qu’elle indique une certaine noblesse d’âme…

Vous voulez servir, vous souhaitez endosser la tunique de l’Ordre et embrasser ses principes ? Fort bien, je pense que vous en avez la volonté. Cependant, les Pairs de l’Ordre n’agissent pas par dévotion aveugle, ils ne suivent pas bêtement les ordres, et s’étonnent des conséquences. Si nous obéissons, si nous suivons notre voie propre, c’est parce qu’à la fois notre cœur et notre raison sont pénétrés par l’assurance complète du bien-fondé de nos actes. Nous sommes des êtres de raison avant d’être des hommes de Foi, bien avant. Les Sept Fondements ne sont pas un écrit sain que nul ne pourrait lire sans le salir, mais des préceptes que nous étudions, que nous éprouvons perpétuellement par le doute. Nous ne les suivons pas seulement parce qu’ils nous ont été légués par des ancêtres illustres à l’immense sagesse, mais parce qu’à chaque instant, devant les choix qui nous sont proposés, ils apparaissent toujours comme la réponse la plus sensée, celle qui, même si elle semble difficile à appliquer, satisfait la raison, épanouit l’âme et ne sacrifie jamais l’un au dépend de l’autre. Comprenez-vous ? Nous ne cherchons pas une main aveugle qui frappe sans conscience, nous cherchons un bras fort qui sait exactement vers où ses forces se tendent, et pourquoi elles le font ! Comprenez-vous ? Le prétexte de naïveté ne sera à l'avenir plus acceptable, si l'on vous juge responsable de troubles !»


Eïthin s’était levé, et avait discouru avec rapidité, comme emporté par ses propres paroles. Pendant un instant, il avait semblé qu’il se destinait les mots durs qu’il prononçait plus à lui-même qu’à la postulante. Il s’avisa tout à coup qu’il se tenait droit et raide, les bras écartés, surplombant Enrya de toute sa stature, et il s’affaissa subitement, les oreilles, le front et le cou échaudés. Puis, lentement, il s’installa dans son fauteuil. Sa main courut sur le papier, et son écriture fine remplit rapidement un feuillet.

« Bien, je décide quant à moi que vous convenez, grand bien vous en fasse. Signez ce formulaire et vous serez officiellement Acceptée de l’Ordre. Pendant cette période, vous n’appartiendrez à aucune Tour. Observez, et apprenez. Entretenez-vous avec les dignitaires, faites ce que l’on attend de vous, ne perdez pas de vous ce pour quoi vous oeuvrez précisément. »

L’Intendant tendit le papier à la jeune femme et posa sa plume en face d’elle. Son visage avait gagné en sérénité et un mince sourire s’affichait maintenant sur ses lèvres. En observant Enrya, il s’amusa à penser ce que la Grande Inquisitrice aurait pensé de cette jeune aventurière qui venait de faire son entrée, blessure au bras, au sein des Quatre Familles. Une grimace étrange tordit brièvement ses lèvres.
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MessageSujet: Re: [Accepté] : Enrya   [Accepté] : Enrya Icon_minitimeVen 8 Juin - 17:23

A mesure que le Grand Intendant progressait dans sa tirade enflammée, Enrya sentit tout espoir progressivement l’abandonner. Bien sûr, il avait raison, parfaitement raison, même si elle devait avouer que les doutes à peine voilés qu’il exprimait sur ses capacités intellectuelles la blessait légèrement dans son amour propre (elle songea d’ailleurs à peut être se faire teindre en brune, cela lui donnerait une image plus sage et… et elle se rendit compte que cette pensée là était totalement hors sujet… ((^^)) ). Mais là encore il n’avait pas tout à fait tort, et elle avait elle-même reconnu que ses actes passés avaient manqué de discernement.
Le long discours qui avait suivi, à propos de grandeur d’âme, d’honneur, de sagesse et de responsabilité vis-à-vis de ses actions la conforta dans sa détermination et elle sentit qu’elle avait vraiment frappé à la bonne porte… même si pour l’heure la passion de son interlocuteur, qui s'était levé et semblait avoir perdu la maitrise de son corps, emporté par ses idées, était vaguement inquiétante.

« Bien, je décide quant à moi que vous convenez, grand bien vous en fasse. Signez ce formulaire et vous serez officiellement Acceptée de l’Ordre. »

Enrya réprima un sursaut de surprise. Mais en repensant aux paroles de l’homme, elle se rendit compte que l’idéal de la guilde correspondait tout à fait à ce qu’elle voulait devenir. Et il l’avait sans nul doute comprise.
Elle adressa un sourire radieux à l’Intendant.

« Messire Alameth, je vous remercie. Je suis consciente de mes lacunes en ce qui concerne ma connaissance de l’histoire de la guilde et des Sept Fondements, et vous promet d’y remédier… ainsi que de faire de mon mieux pour agir désormais avec davantage de sagesse. »

Elle se saisit de la plume, lit attentivement le formulaire blanc sur la table, puis signa d’un élégant « Enrya ». Elle fit un geste pour reposer la plume, puis se ravisa, et avec un sourire, compléta : « Enrya Al’Ilmarë ».
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MessageSujet: Re: [Accepté] : Enrya   [Accepté] : Enrya Icon_minitime

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