[Candidature - En attente] Magnomine

Guerwarine, paladin au service de la lumière et membre de la guilde des dragons royaux, recueilli un jour une jeune gnome qu'elle avait secouru dans les tréfonds de la cité de Gnomeregan infestée par les forces démoniaques. Visiblement cette gnome était orpheline et ne parlait que très peu la langue commune. Guerwarine, orpheline également, s'attacha à ce petit être chétif. Guerwarine présenta l'orpheline à son époux Guerwar, fier guerrier, lui aussi membre des dragons royaux. Tout deux décidèrent d'élever cet enfant et de la nommer Magnomine.

Magnomine compris vite qu'elle n'était pas humaine mais qu'elle appartenait à la race des gnomes. Sa longévité allait être bien supérieure à celle de ses parents adoptifs. Elle se montra dévouée et consciencieuse, ce qui lui permis de bien maîtriser la langue commune. Cependant elle appris aussi la langue gnome pour se rappeler de ses origines.

La grande tour du quartier des mages de la ville d' Hurlevent fascinait Magnomine quand elle était enfant. Elle appréciait les couleurs chatoyantes des robes des magiciens bien plus que la froideur métallique des armures de ses parents adoptifs. Elle s'esbaudissait devant les tours de magie de feu et rêvait devant les alambics des alchimistes.

Quand ses parents durent choisir une formation pour Magnomine, c'est vers l'alchimie qu'ils l'orientèrent. A leurs yeux cela permettrait à leur fille de parcourir le vaste monde d'Azeroth à la recherche d'herbes et d'ingrédients mais aussi de l'obliger à des études sérieuses et studieuses car l'étude des arcanes nécessite patience et approfondissement.

Magnomine révéla de réels talents, tant en herboristerie qu'en alchimie. Cependant étant fort petite par nature, elle se blessait souvent et l'apprentissage des premiers soins fut naturel. Les médecins l'avait si souvent panser que l'art des pansements en lin n' eut bientôt plus de secret pour elle. Comme elle était gourmande, elle appris aussi la cuisine.

Ses parents adoptifs se reposaient de leurs incessantes quêtes en pêchant, elle appris très tôt également l'art de la pêche et rêvait d'égaler les hauts-faits de sa mère à la fontaine de Dalaran, dans cette Cité mystérieuse du Kirin Tor tout là-bas en Norfendre.

Mais il n'est d'oisillon qui ne quitte un jour le nid familial. Ses maîtres lui avaient appris les rudiments, il était temps pour Magnomine d'affronter le vaste monde. Elle quitta ses parents humains et ses bons maîtres.

C'est dans la ville d'Hurlevent, et dans son 13ème niveau d'expérience, qu'elle entendit parler pour la première fois de l'ordre des quatre tours. Elle qui avait du apprendre la langue commune, et avec quelques difficultés, ne supportait plus les sabirs incompréhensibles : " Need dps pour GT4 héro" "Tkt l'aggro est pr le fufu". Il lui semblait que son expérience de la vie en Azéroth n'en serait que meilleure et renforcée si elle parvenait à intégrer l'ordre des quatre tours.

Elle pris son courage à deux mains et se présenta dans l'antichambre de l'ordre.

Elle s'assit et connaissant la patience, attendit...

Aniaë avait d’abord remarqué en soupirant l’arrivée de la jeune gnome dans le calme très relatif de l’Antichambre. De cette race remuante, elle ne gardait qu’un souvenir fait de gesticulations harassantes, de rires cataclysmiques ou d’objets aussi incongrus qu’incompréhensibles. Aussi, c’est avec une certaine émotion qu’elle avait vu Magnomine sauter calmement sur une chaise bien trop grande pour elle et attendre, poliment et patiemment, sans hurler, sans même frémir. Elle n’osa d’abord pas lui parler, certaine que la petite chose lui exploserait à la figure comme la plus parfaite des bombes à retardement. Une heure passa, puis deux, et les postulants se succédaient, lentement, de façon inégale. La gnome n’avait toujours pas bougé.

Aniaë se surprit à sourire, et se décida enfin à s’approcher de cet être trop calme pour quelqu’un de son espèce. Elle tendit une petite feuille et ânonna machinalement quelques explications.

« Bonjour. Si vous n’êtes pas ici pour postuler et entrer au service de l’Ordre, vous êtes au mauvais endroit. Sortez, et prenez l’entrée immédiatement à droite de celle-ci. Sinon, veuillez remplir ce formulaire, qui permettra au Grand Intendant de vous recevoir le plus efficacement possible. »

Elle en était là de ces mornes explications, lorsque la curiosité pris enfin le dessus, et qu’elle osa, avec une avidité non contenue, faire par de l’objet de son intérêt.

« Mais dites-moi petite…euh…Madame, je ne peux m’empêcher de remarquer votre calme. Et je dois vous dire que c’est là tout à fait inhabituel pour un gnome. En général, ils sont chaotiques, peu courtois, et surtout impatients. Je n’en ai jamais vu de stoïques. Enfin pas depuis longtemps. Vous, vous êtes tout le contraire, à croire que vous avez été élevée dans le respect de nos coutumes… »

La servante s’interrompit enfin, et une marque pourpre envahit sa joue livide. Elle n’avait pas l’habitude de discuter avec les postulants, et encore moins d’être aimable. Elle se reprocha immédiatement tant d’affabilité, et s’essaya à finir tant bien que mal son travail.


« Bien, ce ne sont pas mes affaires… Le Grand Intendant est dès à présent disposé à vous recevoir. Franchissez cette porte, là, au bout du couloir, et vous vous trouverez dans son bureau. Vous avez rempli le petit papier que je vous ai tendu ? Non ? Faites vite alors : nom, prénom, âge, cela suffira. Entrez, tendez-lui ce papier, présentez-vous, et expliquez-lui pourquoi vous souhaitez rejoindre l’Ordre des Quatre Tours. N’allez pas lui raconter que vous avez simplement vu de la lumière, c’est un homme qui sait apprécier les plaisanteries, mais en dehors de son travail uniquement. Oh, et gardez votre calme, cela vous aidera beaucoup. Mais soyez convaincante, car ce ne sera pas suffisant. »

D’une petite tape sur l’épaule de Magnomine, Aniaë prit congé, cherchant du regard le prochain postulant à harceler.

Une femme se présenta sous le nom d'Aniaë auprès de Magnomine et lui tendit courtoisement un formulaire, Magnomine en fut tirée de ses rêveries. Elle se mit immédiatement à remplir le formulaire.

NOM : Magnomine

Prénom : Magnomine laissa la case vide, on l'avait toujours appelé Magnomine, un nom plus un prénom lui paraissait étrange et bien superflu

AGE : Chez les humains Magnomine comptait approximativement 18 années, bien qu'elle ne connu pas sa date exacte de naissance. Mais pour elle qui ne comptait que depuis qu'elle avait quitté le giron familial, elle ne totalisait que 5 mois. Elle se décida pour la comptabilité humaine et inscrivit : 18

Dame Aniaë lui avait fait remarquer son calme, inhabituel selon elle chez les gnomes. Mais Magnomine avait été élevée par des humains et ses études approfondies de magie et d'alchimie ainsi que sa passion pour la pêche lui avait appris le calme, la patience et surtout la sérénité.

Elle se leva de sa chaise et se dirigeât vers la grande porte qu'on lui avait indiquée. Elle allait rencontrer le Grand Intendant , mais n'était-ce pas surtout un grand inquisiteur ?.

La lourde porte franchie, elle aperçu cet homme si imposant par sa taille et ses fonctions.

- Bonjour, je me nomme Magnomine, l'on m'a dit de vous remettre ceci.

L'homme prit distraitement le formulaire, et sans y jeter un œil, continua son travail.

Magnomine attendit.

- Ne me faite pas perdre mon temps ! Dites-moi les raisons de votre postulation.

- Eh bien .... Magnomine avait de multiples raisons pour solliciter son acceptation auprès de l'ordre des quatre tours, mais sa timidité, son manque d'habitude des relations sociales.... mais surtout sa très petite taille qui lui donnait ce sentiment d'infériorité l'empêchaient de donner clairement et distinctement ses raisons.

Le grand intendant tourna la tête et lui jeta un regard dépourvu de bienveillance

... Mes parents m'ont appris qu'il n'était pas raisonnable d'affronter seule les périls d'Azéroth, de l'Outreterre et du Norfendre. Ils m'ont appris aussi que seule la connaissance était la vraie force et que le vent n'est jamais favorable à celui qui ne sait où il va. J'aurai pu rentrer dans la guilde de mes parents, mais ceux-ci se font vieux et je l'avoue, le sabir employé par certains "dragons royaux" ne m'est pas supportable. J'ai mis tant de temps à apprendre la langue commune, qu'il ne m'apparait pas satisfaisant pour ma connaissance approfondie des continents d'Azéroth d'utiliser ce baragouin que j'exècre. La lutte contre la légion et les forces démoniaques du fléau m'est si importante que je ne saurai y parvenir seule en utilisant un sabir des plus malséant. Je ne rêve pas de batailles, de vengeance ou de violence, je souhaite m'immerger au milieu de compagnons pour vivre des aventures épiques et mémorables partageant avec moi le goût de la langue commune et celui de l'amitié.

Magnomine débita tout cela d'un trait, le visage du grand intendant n'avait exprimé aucune émotion.

... Je dois aussi prévenir l'ordre que depuis le moment où je suis entrée dans ses locaux et maintenant, le calme et la sérénité de ces bâtiments ont fait progresser mon expérience du 13ème au 17ème niveau de connaissance suivant la table du grand Dieu Blizzard.

Magnomine se tînt coite attendant une réaction quelconque du grand intendant.

Les dés étaient jetés...

Pour la première fois depuis le début de l’entretien, les traits d’Eïthin semblèrent s’adoucir, et la moue qu’il arborait jusque-là se fondit en un léger sourire. Il inspira profondément et finit par arracher la jeune gnome à son attente fébrile :

« Madame, il faut m’excuser pour ce mauvais accueil, je n’en suis pas coutumier. La matinée a été exécrable, à tout point de vue. Entre les approvisionnements qui n’arrivent pas et les intendants royaux qui me harcèlent pour la moindre broutille, ma patience a été soumise à rude épreuve. Mais vous n’avez pas à supporter ma mauvaise humeur, d’autant que vous êtes la première postulante aujourd’hui dans laquelle je peux nourrir quelque espoir.

Madame Magnomine, votre discours me plaît, et si j’ai encore quelques motifs d’inquiétude, je ne peux que me réjouir devant de si bonnes dispositions ! Peut-on accomplir de grandes choses tout seul ? Non. Les plus grands commandants de guerre ne seraient rien sans leurs armées. Je me réjouis que vous l’ayez compris. Par ailleurs aussi, je ne puis que me féliciter de ne pas voir dans vos motivations la moindre trace de vengeance ou de haine, qui ne sont guère que des pulsions autodestructrices qui ne mènent nulle part si ce n’est à la ruine du monde ou des êtres que l’on veut sauver.

Avant de vous présenter un formulaire d’acceptation, il me faut cependant vous rappeler certaines choses dont vous n’êtes peut-être pas consciente. Vous voyez dans l’union sans faille des Pairs de l’Ordre une certaine fraternité, et je ne vous donnerai pas tort. Cette cohésion ne peut cependant simplement venir de cela. Vous le verrez bien vite, l’Ordre est une institution ancienne, qui plus que tout autre croit aux enseignements que peuvent nous donner le passé. En conséquence, nous avons nos mythes, nos traditions, nous disposons de mots anciens qui gouvernent notre action, et nous y sommes très attachés. Les mercenaires qui les découvrent s’en soucient fort peu et s’en moquent ; toutes ces choses sont pourtant vitales. Sans elles, les Quatre Familles n’existeraient plus depuis longtemps. L’amitié est certes une vertu, mais lorsque survient la trahison, elle disparaît, et il faut trouver alors une autre force. Nous la trouvons dans les Hauts-Faits illustres de nos Fondateurs, des Pairs qui nous ont précédés, et dans le devoir immense qui est le nôtre.

Il vous faut dès à présent bien comprendre cela. Vous vous retrouverez exposés à des traditions, une organisation empreinte d'histoire, et vous devrez les accepter, faire vôtres, et les suivre, dans l’intérêt de l’ordre, dans l’intérêt de ses desseins. Elles ne sont pas des rites obscurs, mais une marque de respect et de clairvoyance.

Je n’ignore pas que de telles pratiques ne conviennent pas à tout le monde. Nombreux sont ceux qui préfèrent les compagnies de mercenaires. Si tel est votre cas, il est encore temps pour vous de sortir de cette pièce, avant d’engager votre vie et votre honneur dans notre action. Sinon… »

Eïthin se tourna subitement, se dirigea d’un pas rapide vers un petit secrétaire qui trônait à côté de la cheminée, et s’en retourna avec un papier à la main.

« Sinon, signez là. Ce papier vous permettra de demander officiellement votre Acceptation auprès de nos dignitaires, et grâce à lui vous obtiendrez un entretien. Mais encore une fois, réfléchissez, car votre choix se joue dès maintenant. »

Magnomine pris respectueusement le formulaire que le grand intendant lui tendait

Mercenaire avait prononcé le grand Intendant, cela s'appliquait à ses parents et surtout à sa mère humaine Guerwarine que Magnomine adorait. Celle-ci lui avait glissé qu'elle envisageait de s'inscrire comme mercenaire pour la bataille du Mont Hyjal, mais elle ne parcourait plus que le Norfendre de temps en temps se contentant d'aider Dame Catherine Lee, la grande cuisinière de Dalaran quotidiennement.

Engager votre vie et votre honneur dans notre action. Sinon.... Ces mots raisonnaient dans la tête de Magnomine, c'est ce qu'elle voulait, avait toujours voulu depuis qu'elle petite. Un engagement un véritable engagement, un don de soi sans arrière pensée et sans attendre quoique ce soit en retour juste donner, se donner, s'engager...

Sinon... Rien, ce n'était pas possible.

Magnomine signa le parchemin sans aucune hésitation, elle avait déjà réfléchi aux conséquences, à l'avenir, sinon elle n'aurait jamais postulé.

Elle rendît le formulaire au Grand Intendant et après s'être inclinée profondément et respectueusement devant le Grand Intendant, elle quitta la pièce et attendit dans l'antichambre qu'on la convoque pour l'entretien.

Les dés roulaient....

Magnomine se sentait apaisée d'être dans cette antichambre. Elle savait qu'elle devait passer un entretien avec des pairs de l'ordre. Elle s'y préparait. Dehors, loin, la fête des anciens battait son plein, mais en attendant le niveau d'expérience de Magnomine suivant la table du grand Dieu Blizzard venait d'atteindre 22. Peut-être irait-elle au rendez-vous avec les pairs de l'ordre en monture ! Patience et longueur de temps font plus que force et que rage...

Les dés roulaient encore.