Une rose dans les ombres...

Alors que vous vous promenez dans les couloirs de l'Ordre, vous croyez apercevoir un mouvement, derrière vous... Vous vous retournez... Mais il n'y a rien. Décidant tout de même de suivre votre instinct, vous vous engagez dans un couloir, puis vous finissez par déboucher sur les bibliothèques de la Plume.

Sur la table, en face de vous, un ouvrage, fermé, intitulé les Mystères des Quatre Familles. A côté, posée comme on poserait sa plume avant d'écrire, une rose sombre. Il n'y a personne.

Intrigué(e), vous avez prévenu la garde, qui s'est depuis renforcée aux alentours de la bibliothèque. Aujourd'hui, le surlendemain, vous croyez en avoir fini avec cet intrus. Mais ce n'est pas le cas.

En entrant dans l'Antichambre, vous remarquez qu'Aniaë n'est pas là. Inquiet(e), vous regardez autour de vous. Les bancs sont bien remplis; vous pouvez y voir un gnome aux cheveux rose-bonbon qui bouge les jambes d'un air surexité, un elfe de carrure énorme qui ressemble plus à un troll et chantonne d'une voix grave, deux nains qui se gifflent mutuellement, un sélénien qui claque du bec en regardant les nains, et un humain vêtu à la manière des hommes de cours qui regarde la scène d'un air visiblement amusé.

Décidant d'interroger les postulants malgré leur occupation, vous vous adressez à l'assemblée pour connaître la raison de l'abscence d'Aniaë.

"Prend ça, Garkhok!" dit un nain en gifflant l'autre.

"Han! Pauv'type!" répond l'autre nain en portant la main à son tour sur son compagnon.

Visiblement, ce ne sont pas les nains qui vous répondront.

"La dame, elle est partie et elle était pas gentille." L'elfe vous regarde d'un air puéril en disant cela.

Tournant la tête vers les deux autres personnages, vous espérez qu'eux, au moins, sauront vous répondre. Mais le sélénien vous fixe de ses yeux de jais et ne réagit pas.

"Tais-toi, l'elfe! dit une voix fluette. Tu vois bien que si elle est partie avec cet imbécile d'Intendant, c'était à cause d'un problème à la bibliothèque! Elle pouvait bien être fachée de devoir quitter son poste!"

Vous satisfaisant de la réponse du gnome, vous pénétrez dans le couloir menant à la bibliothèque, sous le regard toujours aussi amusé de l'humain, qui ne dit pas un mot.

Vous courez vers la bibliothèque, entendant des bruits de voix semblant en venir. C'est avec étonnement que vous vous arrêtez de justesse avant une douloureuse colision avec le Grand Intendant, qui court - chose que vous n'avez jamais vue de lui - vers l'Antichambre.

"Écartez-vous de mon chemin! Vite!"

Obtempérant, vous le suivez vers l'Antichambre, puis dans son bureau. Fébrilement, le Grand Intendant vérifie les papiers sur ses armoires. Mais votre oeil remarque un détail. Mieux, il le reconnaît.

"Ne cherchez plus, Eithin. C'est encore une rose."

[HRP]

N'hésitez pas à réagir, c'est sensé être quelque chose de dynamique.

Et pour ceux qui se demandent mon identité, qu'ils se mettent le doigt dans l'Oeil d'Arith!

[/HRP]

[HRP]Vu que mon expérience rolistique est quasi nulle, je ne sais pas si ma narration est à la bonne personne, ou au bon temps. [/HRP]

Vada pointe la fleur qui se trouvait sur le bureau du Grand Intendant. La rose sombre se fond sur les couleurs boisées du meuble. Une pétale en est tombée. Les épines se fichent dans un papier, comme pour le mettre en évidence. Quelques graines de pollens se répandent aux quatre coins de la feuille éperonnée.

Le Grand Intendant ne l'a pas remarquée en rentrant dans la pièce. Il s'est rué sur ses armoires remplies de documents officiels et officieux, à en croire son empressement. Eithin se retourne, à l'appel de la voix de Vada et contemple la rose violacée sur son bureau. Ses yeux s'écarquillent de surprise, puis il fixe Vada d'un air accusateur.

Vada se souvient de ses débuts difficiles avec le Grand Intendant et préfère s'éclipser, pour s'informer des événements auprès d'Aniaë. Elle passe la porte du bureau, afin de retourner dans l'Antichambre.

[HRP]
Ne t'inquiètes pas, ton texte est plus que correct. Aies confiance en toi!

Pour les autres, je précise que vous pouvez continuer à participer à tout moment, il ne s'agit pas d'un dialogue entre Vada et moi.

[/HRP]

Ouvrant la porte du bureau du Grand Intendant, vous avez la surprise de vous trouver face à Aniaë, qui allait frapper à cette même porte. Vous bousculant sans ménagement, elle s'engouffre dans le bureau d'Eithin et le regarde d'un air inquiet.

Le Grand Intendant, qui fixait la rose d'un oeil hagard, finit par enfin en détacher ses yeux, puis il prend son inspiration et prononce quelques mots.

"C'était bien une diversion, Aniaë..."

La rose, qu'il tenait d'une main lâche, glisse de sa main et s'écrase au sol. Aniaë avance à grands pas vers le document percé par les épines, puis tend la main vers lui pour l'examiner... Mais l'Intendant, soudain sorti de sa torpeur, interpose sa main et s'en empare.

"Ce document... pourquoi intéresse-t'il cet... espion?" Eithin Alameth fait une seconde fois passer ses yeux sur les lignes du parchemin. "De toute évidence, l'intrus sait ce qu'il cherche. Mais quoi?" Eithin hésite quelques secondes d'un silence mortel, puis il se décide à révéler la nature du texte. "Il s'agit d'une... de la liste des Pairs et... d'une appréciation de chacun d'eux..."

Le Grand Intendant pose fermement le document sur son bureau, et son regard dur vous écrase tout à coup. "Je ne sais si nous devons nous inquiéter... mais cela n'est pas de mon ressort. Allez prévenir un dignitaire. Allez-y..." Légèrement surpris(e) par cette demande soudaine, vous hésitez quelques secondes. "Allez !"

Puis vous quittez l'Intendance en courant. Qu'allez-vous faire maintenant? Obéir et prévenir un dignitaire? Ou une idée vous semblant meilleure vous traverse-t'elle l'esprit?

[hrp] Même remarque que pour Vada, je suis une totale débutante, n'hésitez pas à m'en faire part si quelque chose cloche ou ne correspond pas aux règles du genre ^^ [/hrp]

"Il s'agit d'une... de la liste des Pairs et... d'une appréciation de chacun d'eux..."

Enrya sent son coeur bondir à cette remarque mais n'en montre rien. Elle jette un coup d'oeil furtif au document mais n'est pas assez proche pour distinguer le sens des petits caractères. Son approche discrète est interrompue par l'ordre qui fuse en sa direction
"Je ne sais si nous devons nous inquiéter... mais cela n'est pas de mon ressort. Allez prévenir un dignitaire. Allez-y..."

La jeune femme songe d'abord à ignorer la requête, si impoliment formulée, puis se souvient qu'elle est à présent un soldat docile et obéissant et sort de la pièce en s'inclinant.

Dans le couloir, elle prend instinctivement la direction du bureau de son capitaine, quand soudain une intuition lui traverse l'esprit.
Elle refait le trajet en sens inverse en direction de l'antichambre, bousculant au passage pour la troisième fois un pauvre valet qui balaie le sol, pour finir sa course, essoufflée au milieu de la foule de postulants... au sein de laquelle se livre à présent une joyeuse bagarre. Laissez les une minute sans surveillance, le résultat peut s'avérer quelques fois étonnant.

L'elfe tire les cheveux du nain, qui lui s'affère à donner des coups de poing sur le crâne de l'autre nain, une expression de souffrance sur le visage sûrement liée au fait que son ami semble tenter de lui tordre les parties intimes avec les dents... Coutume guerrière ? Elle demanderait cela plus tard à Trunkenbold...
Le gnome sautille au coté des belligérants et hurle sans succès de sa petite voix fluette :

"Mais arrêtez donc ! Arrêtez ! Essayons la voie diplomati...groumf"

Le sélénien vient de lui atterrir sur la tête, et contemple le petit bras qui s'agite sous les plumes de son postérieur d'un air singulièrement étonné.

Essayant d'ignorer cette scène pathétique, Enrya cherche le noble des yeux et constate qu'il a quitté la salle. Son rythme cardiaque s'accélère encore quand elle aperçoit une ombre qui s'éloigne en courant dans la rue. La jeune femme s'élance à sa poursuite mais le mystérieux fugitif est déjà trop loin. Elle songe à interroger les autres postulants pour savoir quand le jeune noble à quitté l'intendance, mais abandonne très vite cette idée à la vue de l'état déplorable de ces derniers.

Revenant à son initiative première, elle prend la direction du bureau tout proche de Kaori pour la mettre aux courant de tous ces curieux événements.

Bien.

A mesure qu’Enrya faisait son rapport, Kaori griffonnait une liste d’ordre sur un papier.

Faite interroger les postulants par la balance, je veux qu’ils disent tout ce qu’ils ont vu et qu’ils fassent un signalement du noble qui a filé en douce. Par la même faite leur passer l’envie de repasser le pas de la porte de l’intendance, ce sera du temps de gagné pour le grand intendant.

Si personne n’est capable de nous donner l’identité de l’individu faites une enquête pour la découvrir au plus vite. Je veux connaître son nom, le nom de ses proches, pour qui il travail sa couleur préféré, je veux tout savoir de lui.

Enfin que tous les membres de l’épée se munissent du signalement de l’individu. S’il est aperçu je veux qu’il soit mi au arrêt pour être interrogé. Diffusez également son signalement dans les différentes capitales de l’alliance. Si quelqu’un le voit, que nous soyons immédiatement prévenu. Offrez une modeste récompense de l’ordre d’une cinquantaine de pièce d’argent.

Je vous nome personnellement responsable de l’enquête, le reste de l’épée devra vous rendre compte de ses découvertes et vous me ferait régulièrement un rapport.

Si vous ne vous sentez pas à la hauteur, c’est le moment de le dire. En revanche des lors que vous aurez pris ces ordres, vous aurez ma confiance absolue.

Kaori tendit la liste à Enrya persuadé d’avoir fait le bon choix.

Enrya pris note de toutes les directives, et acquiesça distraitement, tandis que ses méninges fonctionnaient à toute vitesse.
Le fugitif était il le noble de la salle d'attente ?
Qu'est ce qui prouvait que c'était bien la même personne ?
Comment un inconnu pouvait il s'introduire aussi facilement au sein des quartiers de l'Ordre ?
Pourquoi ce livre, pouquoi cette liste, pourquoi ces roses ?
Que cherchait cet intrus ?
Enfin... il ne fallait négliger aucune piste et ce postulant disparaissant mysterieusement pouvait être un bon début.
La jeune femme retint un soupir en relisant les notes :
"Calmer les postulants. Les envoyer à la balance pour interogatoire" et rajouté de sa main "et le gnome à l'infirmerie".
Voilà qui allait déjà l'occuper un moment...

"A vos ordres, capitaine."

Le lendemain, Gerssandre, exténuée par les derniers événements, pénétra dans ses appartements. Le travail de Commandeur n'était vraiment pas de tout repos... heureusement Welma était-elle présente pour la soutenir.

Ce soir, Gerssandre décida de ne pas être dérangée. Aussi congédia-t'elle les gardes et s'enferma-t'elle à double tour.

S'avançant à pas lourds vers son fauteuil en bois rare, elle préféra s'effondrer dessus plutôt que de si asseoir confortablement. Elle ferma les yeux quelques instants... respira un grand coup... puis se redressa, et regarda la pile de dossiers qui l'attendaient. Mais ce n'était pas un dossier qui l'attendait. Une rose. Noire. Immédiatement, elle se sentit vasciller.

Le Commandeur hésita à appeler les gardes... mais elle préféra se lever et observer chaque détail aux alentours. Si l'intrus était encore ici, il fallait qu'elle puisse l'interroger. Pas le faire fuir.

Et à un mètre de la porte, elle aperçut le scintillement furtif d'une rapière.

"Montrez-vous!"

L'individu ne bougea d'abord pas, puis c'est un homme masqué par un foulard aux inscriptions étranges qui avança d'abord d'un pas, puis d'un autre, et s'arrêta. Ses vêtements, peu discrets, étaient tout aussi rouges que le foulard. Une lame d'une finesse extrême et d'une longueur respectable, à la garde ornementée, pendait à sa ceinture et luisait presque à la lumière du jour finissant.

L'homme, comme couvert par un voile flou et indistinct, était méconnaissable. Même dans le cas improbable où il aurait été un ami de Gerssandre, celle-ci ne l'aurait pas reconnu.

L'homme se posta à plusieurs mètres du Commandeur, et ses yeux montrèrent qu'il souriait, amusé.

C'est un grand honneur pour moi de vous revoir, ma Dame. S'inclinant d'une manière laissant supposer une assez haute noblesse, l'homme laissa montrer une dextérité peu commune.

Le Commandeur, bouche bée, ne réagit pas tout de suite, laissant à l'homme le temps de parler à nouveau.

J'ose espérer que ce jeu vous a autant amusé que moi. L'homme s'assit nonchalamment mais avec une grande élégance sur un siège, en face du bureau du Commandeur. Mais vous savez peut-être pourquoi je fais tout cela.

Gerssandre, regardant un peu partout, cherchait un moyen de maitriser l'intrus. Appeler les gardes lui laisserait le temps de fuir... les fenêtres n'étaient fermées que symboliquement, d'ailleurs Ekhiras le montrait régulièrement.

Repérant la manoeuvre, l'homme sourit visiblement puis s'empara de la rose, la faisant tourner entre ses doigts habiles.

Allons, Commandeur... ne croyez pas que je sois un débutant... Une nuance dans la voix masculine et courtoise laissa croire à Gerssandre que tout cela distrayait grandement l'humain.

Le noble leva les yeux de sa rose, puis, regardant le Commandeur d'yeux pétillants de malice, il leva lentement la main droite, et il tapota sous son oeil, comme pour le désigner. Puis il s'adossa et continua à jouer avec la rose.

Allons... ne me dîtes pas que vous n'avez toujours pas compris ce que je recherche. Je suis sûr que... nous pourrons nous entendre, Commandeur. Car moi aussi... j'ai des informations...

Levant très légèrement la tête, l'intrus affuta son regard perçant. Il est certain qu'il ne se laisserait pas surprendre.

L'homme se leva, plaçant la rose en travers de la garde de sa rapière. Gerssandre aperçut au passage un mouvement bref, comme une caresse sur le manche de la lame. Puis l'homme se plaça derrière son siège, et, s'appuyant dessus des deux mains, il reprit la parole.

Au fait... je suis sûr que ce que je cherche me cherche de même... L'humain semblait s'en délecter. Puis il posa la main à sa garde, dans un geste machinal, comme si sa rapière était une confidente. A l'occasion... dîtes leur que je suis Fol-Dard. Laissant percer un petit rire crisatllin, l'homme contourna à pas lents le bureau du Commandeur, pour finalement lui parler près de l'oreille. Il serait fort dommage de ne pas jouer le jeu, ma Dame... Je vous propose... un échange...

Gerssandre, maintenant intriguée plus que tétanisée, observa d'un regard froid l'intrus retourner dans les ombres qui l'avaient plus tôt abrité. Puis il s'adossa au mur et fit tourner sa rose entre ses doigts.

Je ne suis pas seul à vous traquer... vos véritables ennemis vous intéressent-ils? Ils sont aussi les miens...

Fol-Dard baissa la main qui portait la rose, cessant tout mouvement. Puis son regard perçant dissada Gerssandre d'user d'artifices. Il fallait désormais répondre...

Cela faisait la troisième fois en moins d’une lune que Gerssandre se faisait surprendre dans son intimité. La première visite à l’improviste, celle de son amie Welma sous la forme de ce petit félin blanc l’avait plongée dans un bonheur insondable. La deuxième visite à l’improviste, celle de son ami Ekhiras lui avait fait plaisir mais l’avait inquiétée quant à la sécurité des nouveaux locaux de l’Ordre. Et voilà que maintenant, un quidam se présentait devant elle, armé de surcroît, au grand dam des services d'ordre des Quatre Tours.

S’octroyant quelques instants de réflexion afin d’évaluer la situation, ses pensées s’organisèrent lentement.

« Fol-Dard » pensa t’elle « En voici un qui porte bien son nom !!! Est-ce la folie ou une confiance sincère en ses aptitudes qui a présidé à un acte si insensé : se présenter en de telles circonstances à un Commandeur des Quatre Tours? »

« C'est un grand honneur pour moi de vous revoir, ma Dame » lui avait-il dit. Où avaient-ils bien pu se croiser auparavant ? Près de la fontaine de Hurlevent ? Peu probable, sinon il n’aurait jamais affiché une telle familiarité. En dépit d’énormes efforts, Gerssandre était incapable d’identifier cet homme qui affirmait la connaître.

Le petit geste esquissé par l’intrus – le léger tapotement de son index sous son œil – ne lui avait pas échappé. Encore un, se disait-elle, qui s’est laissé distraire et convaincre par les fables contestables relatives à l’œil d’Arith. Elle se mit à maudire les brèves de tavernes qui avaient été à l’origine de la propagation de toutes ces rumeurs… mais dans le cas présent, il lui fallait répondre désormais.

« Un échange me dites-vous ? Je suis disposée à jouer le jeu, mais à la seule condition d’en connaître les règles. Je vous prie dans ces conditions de m’exprimer, calmement, quels sont les termes de l’échange que vous brûlez de me proposer. Et de grâce, évitez-moi les énigmes car l’heure tardive pèse sur la vivacité d’esprit et je ne voudrais point mettre en péril une potentielle collaboration par un quelconque malentendu. »

Cela faisait longtemps que le Commandeur de la Plume n’avait pas ressenti un tel inconfort, qu’elle tentait de camoufler au mieux.

Au moment où il pénétra dans l'antichambre, Ekhiras compris qu'il se passait quelque chose. Le désordre et le brouhaha qui régnaient dans la pièce indiquait clairement que "la patronne" n'était plus à son poste depuis un certain temps. Le Hadatti traversa la pièce a grandes enjambées en direction du bureau de l'Intendant, glissant au passage son pied en travers de la cheville d'un nain qui courait en beuglant, le poing moulinant au-dessus de sa tête, vers un pauvre kaldorei apeuré qui ne tiendrait pas 5 minutes sur un champ de bataille...
Lorsqu'il arriva près du bureau d'Eithin, la porte était grande ouverte. Aux piaillements d'Aniaë et aux exclamations du Grand Intendant, Ekhiras compris qu'il se tramait quelque chose de grave. Il s'arrêta à quelques centimètres de la porte et surpris la conversation d'Eithin, comprenant qu'il y avait également une troisième personne à l'intérieur. Il plongea de justesse dans les ombres au moment ou Enrya déboulait de la pièce et courait vers les quartiers de l'Epée. Le Hadatti en avait suffisement entendu, il s'éloigna rapidement des quartiers de l'Intendance.

Un intrus avait visiblement semé le trouble dans l'antichambre et, d'après ce qu'il avait entendu, il avait consulté le "Carnet des Pairs" rangé dans bureau d'Eithin. Le carnet était la liste contenant tous les noms des membres de l'Ordre (hormis les noms de code des membres des service de renseignements) avec pour chacun une appréciation écrite renseignant sur les activité en cours du pair.

L'intrus cherchait donc quelqu'un chez nous...

Ekhiras ne mis pas longtemps à comprendre:
L'intrus savait exactement où chercher le carnet alors que l'existence de cette liste était gardée très confidentielle... Il avait donc du avoir des contacts avec des membres de l'Ordre pour connaître son existence... Ceci dit, si s'avait été le cas avec l'un des membres actuels, l'intrus aurait tout aussi bien pu lui demander et avoir son renseignement directement... Non, il s'agissait donc de quelqu'un qui connaissait déjà l'Ordre mais pas ses membres actuels et avait besoin de savoir ce qui avait pu changer... Un ancien? Quelqu'un qui était chez nous ou bien qui avait rencontré un ancien membre aujourd'hui partit qui n'avait pu le renseigner... En revanche, cette personne lui avait révélé l'existence de la liste et affirmé qu'il y trouverait ce qu'il cherchait...
Assahab n'était pas là, mais il n'aurait pas eu besoin de la liste pour le trouver, le Grand Commandeur étant bien sûr la personne la plus connue de l'Ordre... Anadar était mort et Moebius était encore en convalescence dans un endroit tenu secret. Amrha avait également disparue et de toute façon, Enrya courait déjà vers la Capitaine Kaori . En l'absence d'un Chancelier, il ne restait donc qu'un dignitaire dont le statut avait changé depuis son arrivée au sein des Quatre Tours...

Ekhiras courrait déjà. Il traversa les quartiers de l'Intendance et en se retrouvant dans la cour, nota avec satisfaction que Kaori avait été prévenue et prenait déjà les mesures les plus drastiques pour protéger l'Ordre. Ce n'était donc pas elle qu'était venu voir l'intrus... Confirmé dans ses déductions, le Hadatti sortit ses lames et accéléra sa course en direction des quartiers de la Plume.

Le couloir était parfaitement tranquille, aucun garde. Ekhiras s'approcha de la porte en bois massif et insonorisée et remarqua qu'elle était fermée à double tour... Etrange, Gerssandre avait pour habitude de se tenir prête à tout et son bureau était rarement si vérouillé pour ne pas avoir à perdre de précieuses secondes à ouvrir en cas de problème... Le Hadatti était de moins en moins à l'aise. Il lui paraissait également étrange qu'un intrus signa ainsi ses méfaits: rien de tel pour que l'on puisse remonter sa piste et le découvrir. Ou le voleur n'était finalement qu'un amateur gavé de ces récits où les spadassins signent leurs crimes mais sans jamais se faire prendre, ou alors, il était vraiment sûr de son coup... Pressentant le pire, il s'écarta de la porte et couru au bout du couloir. Il ouvrit à la volée un petit fenestron et se glissa sur la corniche extérieure. Il avança à pas de loup vers l'angle du bâtiment mais constata, une fois de l'autre coté, que la fenêtre du bureau de Gerssandre était fermée et...éclairée! Il y avait donc quelqu'un dans le bureau et la position de la fenêtre, sur le coté, à seulement 2 mètres du fauteuil de la Commandeur, interdisait tout effet de surprise si l'on tentait de passer par là. Il ne restait qu'une seule solution...

L'étroit passage, bien que très vieux et absolument pas entretenu, avait beau suinter d'humidité et dégagé un éventail d'odeur toutes plus pestilentielles les unes que les autres, il n'en restait pas moins qu'il avait été admirablement taillé et camouflé dans l'épaisseur du mur d'enceinte. Il fût un temps où la défunte Chancelière de l'Ordre avait demandé à Ekhiras des plans complets des quartiers de l'Ordre et la Hadatti avait passé des jours entiers à détecter les moindres défauts dans les murailles pour être sûr d'en connaître tous les secrets. Le passage qu'il empruntait existait en fait dans tous les autres quartiers de l'Ordre: chaque bureau d'un dignitaire comportait cette issue de secours qui permettait de fuir en cas de siège.
Celui-ci menait directement dans la petite bibliothèque adjacente au bureau du Commandeur de la Plume. Cette petite pièce remplie de rayonnages poussiéreux croulants sur les ouvrages les plus diverses et les plus rares n'était séparée du bureau que par un petit rideau de soie aux couleurs des Quatre Tours. Arrivé devant le "faux-mur", Ekhiras savait qu'il faudrait être prudent pour entrer sans faire de bruit. Connaissant parfaitement les rouages de la porte dissimulée, le Hadatti sortit une flasque d'Huile de Bouche-Noire et entreprit d'en saturer toutes les charnières...



Fol-Dard savourait l'effet qu'il faisait à la Commandeur de la Plume. Appuyé contre le mur près de la fenêtre pour ne pas se laisser surprendre par là, il usait de toutes les techniques qu'il connaissait pour impressionner l'adversaire et faire tomber ses résistence simplement sous l'effet de la peur. Il avait trop bien répété son petit numéro et se délectait maintenant de la situation: il tenait le Commandeur de la Plume de l'Ordre des Quatre Tours pratiquement en son pouvoir. Souriant, dans l'ombre, il tripotait sa rose en écoutant la réponse cinglante que lui retournait la Commandeur. Sur le visage déterminé que lui montrait Gerssandre, il perçu nettement une onde de doute et s'en amusa:

Ainsi, se dit-il, la Commandeur ne manque pas de courage... J'aime ça. Nous allons nous amuser un peu...

Il sourit et s'avança à nouveau vers le bureau, il savait ce qu'il allait lui dire...
Au moment où il se penchait et tendait une main gantée faisant mine de vouloir caresser le visage soudain blême de la Commandeur...

Ekhiras serra les poings. Dans l'ombre, au fond du bureau, il observait stoïquement la scène. Ses lames peintes en noir dans les mains, il se tenait prêt à intervenir si la vie de Gerssandre était menacée. Si le fou osait porter la main sur la Commandeur, Ekhiras se déchaînerait sur lui avant même qu'il eut finit son geste. En attendant, il se demanda comment signaler sa présence à Gerssandre sans éveiller les soupçons de l'intrus en rouge.

Alors que l'homme, maintenant assis sur le bureau faisait face à Gerssandre, Ekhiras glissa vers l'entrée de la pièce, face au bureau. Guettant le moment où les yeux de Gerssandre se poseraient sur le fond de la pièce, il fit sortit l'espace d'une seconde son pendentif en argent: à la lueur des chandelles du bureau, Gerssandre n'avait pu manquer de voir le petit éclat brillant près de la porte...

[hrp]
Pour ceux qui avaient lu le post avant, j'en ai modifié la fin car la précédente faisait trop "western" à mon goût et après réflexion, je préférais finalement laisser la main à nos deux acolytes...
[hrp]

Fol-Dard ouvrit d'une main une petite sacoche qu'il portait à la ceinture, et il en sorti un document épais et scellé.

Commandeur... Ne suis-je pas moi-même une énigme? Du foulard ornementé émanait toujours cette aura brouillant les traits de l'homme, mais son regard souria visiblement.

Je ne puis vous assurer qu'une seule chose... il est dans votre intérêt d'accepter... Ne trichons pas, je vous ai laissé tous les éléments nécessaires... sauf un. L'élément décisif... celui que je compte vous transmettre.

Fol-Dard, tenant à présent le document scellé dans sa main gauche, le désigna d'un geste bref. Puis il se leva, et il s'accouda au rebord de la fenêtre, regardant le Commandeur qui lui tournait le dos. Ekhiras s'enfonça immédiatement dans l'ombre, et ce fut de justesse, car l'homme en rouge au regard perçant faillit l'apercevoir.

Amenant machinalement la main à sa garde, comme un geste d'attention à une personne qu'on aime, il reprit la parole en détachant les mots de manière à ce qu'aucun doute ne plane sur eux. De nombreux ennemis menacent le Roy... Et croyez-moi... si je fais tout cela, ce n'est pas que par jeu. Le sourire de Fol-Dard disparut pour laisser place à un regard des plus sérieux, et l'humain continua d'une voix légèrement amère...

Azeroth est tout ce qui reste de l'Alliance. Si vous ne coopérez pas, ce dernier royaume disparaitra de même que les autres... un complot plane.

Fol-Dard se redressa comme dans un caprice et alla examiner la bibliothèque tout en parlant, observant les alentours du coin de son oeil amusé.

J'avoue que ce n'est point ma seule motivation... mais le reste ne vous concerne en rien. Ce que je cherche... - et il appuya sur le mot "je" - Ce sont des noms. Vous savez pertinament lesquels.

Fol-Dard se retourna, et il leva la main portant le document pour montrer celui-ci. Ceci, Commandeur, ceci est à vous... si vous satisfaîtes ma demande... Puis il sourit. Bien sûr, rien ne vous garantit que ces renseignements vous intéresse, ni même que cette enveloppe contienne des renseignements... Mais j'ai la conviction que vous prendrez le risque, ne serait-ce que pour la dynastie des Wrynn...

Fol-Dard s'approcha de la fenêtre, puis il l'ouvrit, et savoura quelques instants la fraicheur du soir.

Si vous pensez me répondre... jetez ceci dans le Puits de Lune.

Fol-Dard jeta d'un coup sa rose sur le bureau du Commandeur, puis il lui sourit une dernière fois et passa par la fenêtre d'un bond agile.

Gerssandre s’était rendue dans les locaux de la Plume alors que l’Ordre dans son ensemble était en émoi.

Aerth, Mordrahan, Khes, Moroana bientôt suivis de Javed et Ekhiras encadraient de manière musclée un dénommé Comte Edmaar. Malgré le brouhaha et l’agitation ambiants, Gerssandre commençait à retrouver le fil de l’histoire.

Il y a deux jours, cet homme, masqué sous un épais foulard et arborant un aplomb sans commune mesure, s’était introduit sans invitation dans les locaux de la Plume pour y rencontrer le Commandeur de la Plume. Cela, elle ne le savait que trop bien car elle y était, en bonne place, et en avait gardé un souvenir douloureux.

Moroana connaissait cet homme, tavernier à l’établissement de la Roseraie, et lui avait accordé sa confiance sans toutefois en connaître les intentions réelles, elle semblait désormais le regretter amèrement. Il semblerait par ailleurs qu’il aurait occis avec le concours de la recrue Moroana un certain Baron Stormwave.

Apparemment, le supposé Comte Edmaar avait été violemment vilipendé par Aerth en Hurlevent même provoquant quelque agitation sur la place centrale, vite dissipée. Seul un capitaine de la Garde semblait encore avoir en mémoire les cris proférés. Malgré un premier interrogatoire musclé, aucun mobile ne semblait ressortir.

Un rapide tour d’horizon permettait à Gerssandre de mieux cerner les dispositions de chacun :

Javed semblait adepte de la méthode très forte, passant par sa maîtrise de l’explosion des arcanes ou par une lame finement empoisonnée. Il faudrait, songea t’elle le contenir quelque peu.

Mordrahan paraissait beaucoup plus mesuré et semblait se délecter à l’avance d’un interrogatoire mené par ses soins.

Khes semblait éprouvé par la finesse du jeu politique qui se jouait devant lui. Il prit congé trop tôt pour se pouvoir se faire affecter une mission.

Moroana semblait très affectée par la trahison de la confiance qu’elle avait placée en ce sombre personnage. Gerssandre ressentit également de sa part un message subtil. Elle ne semblait pas vouloir se résoudre à voir la gestion des évènements dans les seules mains de la Plume.

Ekhiras semblait attacher une importance particulière à la signature laissée par l’invité surprise. Sa première préoccupation était bizarrement de nettoyer toute trace du passage et d'en banaliser la portée.

Aerth ayant été porté avec fracas sur le devant de la scène se rendait compte à contrecoeur qu’il lui faudrait prendre de la distance avec cette sombre histoire. Gerssandre ressentait son légitime désarroi.

Après avoir consulté l’assemblée, Gerssandre prit la parole

« Il me semble que le comte ne parlera pas en ces circonstances, je propose que nous laissions la situation reposer trois, non, deux jours environ, de manière à le remettre dans des dispositions plus loquaces. Dans deux jours se tiendra l’inauguration de l’établissement de la Roseraie où semble travailler ce supposé noble. Nous l’appréhenderons à cette occasion et le soumettrons par la suite à un interrogatoire.

En attendant, je veux que l’un des membres de l’Ordre, peu connu du personnel de la Roseraie et sans tabard, se rende à cet établissement afin de glaner quelques informations ».

Prenant quelques conseils avisés de ses pairs, Gerssandre modifia quelque peu ses plans

« Bien, je prends note de votre conseil, Javed. Le dénommé [Censuré] s’y rendra. Il sera placé sous la responsabilité de Aerth.

Concernant l’Epée, je vous charge, Moroana de contacter et impliquer le Capitaine Kaori pour dégonfler l’affaire, comme convenu. Il faut que rien ne transpire de notre affaire et que les soupçons soient endormis à nouveau. Par la suite, je souhaiterai un maintien de la quiétude en Hurlevent ; cela passe entre autres par la rédaction d’un rapport évasif et quelconque ainsi que par la gestion du Capitaine de la garde. Enfin, dans deux jours, l’Epée fondra sur sa proie et l’escortera vers nos quartiers.

Mordrahan, vous serez associé à l’interrogatoire de cette personne. Vous me paraissez disposer des qualités adéquates pour cet exercice.

Vous m’avez précisé que le Grand Commandeur n’est pas informé de cette affaire. Je souhaiterais qu’il en reste ainsi, car il est actuellement fort occupé par ailleurs. Je ne voudrais pas le contrarier avec de telles futilités. S’il vient de manière fortuite à l’inauguration dans deux jours, je gérerai personnellement la situation à son égard. »

La répartition des rôles effectuée par Gerssandre laissait à penser qu’elle préférait se tenir un peu à l’écart.

« Deux jours » se dit-elle en son for intérieur, « cela me donne deux jours… »

[HRP] Le court résumé si dessus ne traduit peut-être pas précisément la teneur des discussions et les états d’esprit de tout un chacun (avec toute cette agitation et ces chuchotements ^^). Si quelque chose ne vous convient pas concernant votre perso et son implication => MP. J’éditerai en conséquence. [/HRP]

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Je suis désolé d'intervenir de façon hrp dans cette histoire, je tenais juste à dire que j'aurais aimé qu'on me consulte avant d'intervenir dans notre event d'ouverture. Si je ne passe pas sur votre forum, je ne suis au courant de rien et je découvre tout demain en plein event.

Je n'aurais pas été contre, j'aurais juste aimé qu'on m'en parle avant. Là j'ai l'impression qu'on nous impose quelque chose et ça ne me plait pas. Imaginez qu'Edmaar soit un acteur principal de la soirée, nous voila bien embété.

Voila je cloture là, en espérent que la prochaine fois la discution prime. Comme moroana m'a confirmé, l'arrestation se fera après la soirée pour préserver l'inauguration, je donnerai le signal avant minuit lorsque l'event aura été consommé

Merci.

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[HRP] Je comprends pleinement ta réaction. J'ai fait en ce sens la promesse à Edmaar hier (ça ne ressort pas dans le compte-rendu naturellement) de procéder à l'arrestation après l'inauguration pour préserver l'event. La discussion n'a certes pas été menée avec toi-même mais avec lui, ce qui est un bon début. A bientôt en jeu [/HRP]

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Cela me soulage un peu, je n'ai pas encore parlé avec Edmaar depuis, je comprends mieux. Cependant, j'espère que la prochaine fois, s'il devait y avoir, je serai prévenu. Je n'aime pas trop avoir de surprise de ce genre. Je sais que vous me comprenez.

Sur ce, bonne journée et à demain pour certains j'espère. ^^

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Sans avoir personnellement suivi le déroulement de ces évènements, je te rejoins bien évidemment entièrement en ce qui concerne tes inquiétudes, Melarorah. Une inauguration, au vu du nombre important de choses à mettre en place, et une élément de jeu qui demande un très fort investissement, et beaucoup d'organisation de la part de tous les membres de ta guilde. Il est bien naturel en ce sens et légitime que tu puisses espérer que tout se passe pour le mieux et que rien ne vienne perturber autant d'efforts.

Il n'était bien évidemment pas dans les intentions d'aucun membre de l'Ordre de nuire à pareil évènement. Au contraire, nous le soutenons bien chaleureusement et espérons y voir un grand succès pour vous! Le RP parallèle menée avec Edmar'a visiblement mis ce dernier dans une situation délicate, mais ne ruinera en aucun cas le travail que l'ensemble de la guilde avait conssenti, et l'arrestation se fera naturellement après.

Au final, il s'agit d'un petit problème de communication, entre vous, Edmaar et l'ensemble de votre guilde. Dans ce cas précis, Edmaar servait d'interface entre nous et la guilde, il est le croisement de votre event et du RP qui se développe de notre côté, et c'est donc avec lui que les discussions avaient commencées, le plus simplement du monde. J'y verrais plus, dans l'état des choses, un manque de synchronisation en devenir, car Edmaar n'aurait pas manqué de te faire part de ce qui se tramait et de ses implications.

Quoiqu'il en soit, Longue Vie (et longues beuveries) à la Roseraie et à son personnel!



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